Quelle est la perception des médias sur la banlieue ? Et celle de la banlieue sur les médias ? Par qui la communication est-elle façonnée et pour qui ?
Etudes des initiatives médiatiques de populations en situation de minorisation ethnique. Les articles réunis dans ce dossier sont consacrés aux médias créés par et pour les populations migrantes et leurs enfants, mais aussi par des populations qui partagent une mémoire de la mobilité à l'instar des Roms.
Produits de la migration mondialisée, de l'affirmation des cultures minoritaires et des rapports post-coloniaux, les médias des minorités ethniques sont à la fois des supports et des producteurs d'identités. Bien que contemporains des grands courants migratoires depuis la seconde moitié du XIXe siècle, ils ont vu leur rôle réévalué avec la révolution technologique en matière d'information et de communication...
L'auteur développe pour décrire la communication des migrants philippins un modèle de la triple hélice qui prend en compte les modes de relation entrecroisés entre le pays d'accueil, les Philippines et d'autres territoires étrangers. Il montre également comment la communication électronique contribue à atténuer les tensions familiales, même si elle ne remédie pas toujours à la solitude des individus qui restent souvent enfermés dans leur logique professionnelle.
Le rôle des médias électroniques des migrants et des diasporas, dans les représentations des identités individuelles et collectives et dans les mobilisations et les actions collectives des migrants et de leurs descendants.
Depuis 2005, les banques proposent des services par téléphone pour le transfert d'argent. Cette nouveauté a accru l'autonomie des personnes qui se trouvent détachées de la pesanteur sociale et de ce qui constituait une sorte d'engagement informel. Du coup, elles peuvent clairement séparer la transmission d'argent aux familles et la constitution d'une épargne personnelle dans le pays d'origine.
A partir d'exemples de dialogues intercommunautaires en Europe, les auteurs montrent comment le développement des dialogues interculturels peut être un facteur de cohésion sociale et de pacification.
Au sommaire : Les stéréotypes de l'immigration; Les moteurs des migrations et les communautés de migrants
« Alors que notre société prône le culte du gagnant, la figure de la victime en est arrivée à occuper celle du héros. La médiatisation des catastrophes a révélé que l'unanimité compassionnelle était en train de devenir l'ultime expression du lien social. Et les demandes de réparation auprès des psychiatres et des juristes sont sans fin.Jusqu'où irons-nous dans cette "victimisation" généralisée ? » (Présentation de l'éditeur).
Au sommaire du numéro, quelques articles sur les politiques de communication au sein de divers organismes tels : la haute autorité de lutte contre les discriminations(HALDE), la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI), l'agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations(ANAEM), l'office de protection des réfugiés et apatrides(OFPRA), le Fonds d'action et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations(Fasild) et des articles où il est question des rapports privilégiés nourris au cours de l'histoire à l'intérieur de l'espace francophone. Des nouvelles sur la vie associative du SSAE et sur la perception du racisme en France ponctuent la revue.
La perspective épistémologique consistant à concevoir le migrant dans un système global de mobilités s'inscrit dans une démarche sociologique encore conceptuellement tâtonnante. Lorsque l'on considère la nouvelle réalité des nouvelles technologies de l'information et de la communication, la définition du migrant qui s'appuie sur différentes formes de rupture est mise en difficulté. En revanche, un autre principe organisateur émerge : mobilité et connectivité forment désormais un ensemble de base dans la définition du migrant du XXIe siècle. Hier il s'agissait d'immigrer et de couper les racines. Aujourd'hui, il s'agit de circuler et de garder le contact. Cette évolution semble marquer un nouvel âge dans l'histoire des migrations : l'ère du migrant connecté.
Etude des diverses situations interculturelles quotidiennes des personnes et des institutions.
Etude de l'usage intensif et novateur de l'internet en tant que support des réseaux migratoires à travers l'exemple de migrants roumains au Canada.
Trois dissidents -une tunisienne, un mauritanien, un chinois- témoignent de l'usage qu'ils font d'internet dans leur lutte contre les régimes autoritaires et contre la répression : internet leur offre une tribune, une multitutde de contacts tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières, rompt leur isolement. Les soutiens reçus par courrier électronique sont également des moyens de pression sur leurs gouvernements. Mais, en Tunisie en tous cas, les deux seuls fournisseurs d'accès sont entre les les mains de proches du Président, qui peuvent effectuer des contrôles ou des censures à tout moment.